Ancien musicien de rock, puis compositeur et producteur, Kazuma Ogaeri est commissionné en 1991 comme photographe par le magazine japonais Hot-Dog PRESS. Il se consacre dès lors à sa passion et fonde en 2004 une école de photographie basée à Tokyo.
Son travail se focalise essentiellement sur les femmes ordinaires et les étudiantes – ses modèles sont tous amateurs.

Moso opère un glissement subtil du monde qui nous entoure vers un univers chargé d'une tension sexuelle à la fois puissante et délicate, comme suspendue : une distorsion issue des fantasmes et du regard du photographe.

Il y a dans ce livre quelque chose de l'esthétique raffinée et figée du film Shokuzai de Kiyoshi Kurosawa, ou Le Labyrinthe des Rêves de Sogo Ishii, quelque chose du glissement éthéré qui s’opère presque toujours dans la littérature de Haruki Murakami vers un monde parallèle ou plus encore vers la nostalgie et les souvenirs d'enfance ancrés et déformés par les pulsions naissantes comme dans le manga Mirages d'été「枇杷の樹の下で」 de Kazu Yuzuki, enfin l'influence prégnante de Nobuyoshi Araki ou de Kishin Shinoyama. Et puis la nature, omniprésente, sensuelle et apaisante.

Moso explore ainsi de façon poétique les représentations traditionnelles de l'érotisme japonais à travers quatre chapitres:

少女 la fille – 自然 la nature – 鉄道 le train – 女性 la femme.